Pour expliquer la présence de Ben Spies dans le box du GMT94 lors de la course de Portimao, faisons un retour sur le passé et en particulier sur l’histoire d’un bénévole du GMT94, Ababacar.
Ababacar est né en côte d’Ivoire. Après son baccalauréat, il a passé une année à l’université de Nice avant d’aller poursuivre ses études aux USA. Il y a ensuite exercé le métier d’analyste financier. Passionné de moto, il roulait régulièrement sur les circuits américains. Une mauvaise chute lors d’une compétition sur le circuit de Summit point en Virginie occidentale, devait le laisser tétraplégique. C’est en région parisienne, qu’Ababacar a décidé de se rendre pour poursuivre les soins et traitements exigés par son handicap. Depuis son lit, Ababacar a souhaité soutenir un jeune américain affecté par une maladie grave et c’est ainsi qu’il s’est retrouvé en relation avec le père puis la mère de Ben Spies. Celle ci ayant participé à la même action caritative, passionnée elle même de moto, et maman d’un champion de Superbike US, une grande complicité s’est nouée malgré l’Atlantique qui les séparait. Proche du GMT94, Ababacar travaillait bénévolement pour l’équipe Val de Marnaise en tant que traducteur et aussi comme conseiller. Sa connaissance des championnats et des pilotes américains constituait également une valeur ajoutée précieuse pour les commentaires de Christophe Guyot sur EUROSPORT. C’est en 2009, l’année de son arrivée en WSBK et de son titre mondial que la première rencontre entre Ben Spies et Christophe Guyot, alors impliqué en WSBK s’organisait autour de l’histoire d’Ababacar.
Christophe Guyot : » Ben Spies a souvent été perçu comme un pilote distant et froid durant sa carrière de pilote. J’ai eu la chance de découvrir un autre personnage, plus chaleureux, sympathique et humain qu’il ne dévoilait pas face à ses adversaires ni même au sein de son équipe. Lors de sa visite à Portimao, nous avons parlé d’Ababacar bien sûr, mais aussi de son engagement auprès de jeunes pilotes américains. Il m’a sollicité pour observer l’un d’entre eux. Cette complicité pour notre projet en direction des jeunes explique sa présence à nos côtés lors des essais de Portimao. »